Politique

Mise en œuvre de l’accord d’Alger : le MOC prend encore un coup dur

Le premier Responsable du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) a été assassiné, le dimanche dernier, à Tombouctou. Cet assassinat amène à se poseer encore une fois la question de l’opérationnalisation du MOC. Si les auteurs de cet acte ne sont pas connus, tout porte à croire que c’est un assassinat ciblé, selon les Responsables de la CMA.

 

Saloum Ould M’Begui, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, était un Officier de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Des Hommes armés non identifiés à bord de trois voitures pick-up ont tiré sur Saloum Ould M’Begui en pleine ville de Tombouctou. Selon la CMA,  tout porte à croire que c’est un assassinat ciblé.

Cet accident intervient au moment où  le Mécanisme Opérationnel de coordination (MOC) est au ralenti dans les Régions de Tombouctou et Kidal. Une situation qui serait due aux problèmes de moyens et d’effectifs requis. À Gao, le problème d’indemnisation des victimes après l’attaque du camp, le 18 janvier 2017,  n’est toujours pas résolu.

Plus de 3 mois après l’installation des bataillons du MOC de Tombouctou et Kidal, certains acteurs du processus estiment que l’opération avance timidement. Ils précisent qu’après la mise en place du premier contingent, composé de 51 éléments, cet effectif devrait être renforcé au fur et à mesure.

 En revanche, certains observateurs et d’autres groupes signataires  déplorent le manque de confiance entre les parties prenantes. Selon eux, c’est  l’un des premiers facteurs de blocage qui entrave la progression des opérations. Selon les mêmes sources, l’attaque contre le camp de Gao a aussi contribué à freiner le processus de paix en cours. Au cours de cette attaque, plus de 60 combattants du MOC ont perdu la vie. Bientôt, une année après cet attentat, les victimes réclament toujours leurs indemnités.

En plus de ces problèmes, d’autres groupes dénoncent leur exclusion de cette opération.

Suite à cette attaque contre le Coordinateur du MOC à Tombouctou, des tirs de sommation ont été entendus le lendemain de l’attaque  dans la ville. Selon des sources locales, il s’agissait de la CMFR 2 Coordination des mouvements et forces de résistance, qui manifestait sa colère face à la gestion du MOC dans la Région. Un enfant a essuyé une balle lors de ces altercations.

 Le mécanisme opérationnel de Coordination est une des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger. Il devrait contribuer à restaurer la confiance entre les signataires de l’Accord d’Alger dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.

H.H. M

Source : Le Soft

 

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