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Emmanuel Macron à Bamako : L’enjeu d’une visite

L’annonce de l’arrivée du Président français Emmanuel Macron à Bamako, le 20 décembre prochain, tient en haleine la capitale malienne. L’enjeu de cette visite est donc de taille pour le futur président de l’UE dont les relations entre son pays et le Mali semblent être brouillées par l’effet Wagner, le bras armé du Kremlin dans le monde, depuis un certain temps.  

A trois jours de l’arrivée annoncée de Macron à Bamako, la capitale malienne, [ ce vendredi 17 décembre, ndlr] rien ne semble présager son arrivée le lundi 20 décembre prochain, d’autant plus qu’aucune action, au plus haut niveau de l’Etat, ne semble être en cours pour revêtir la capitale des trois caïmans et présager la dimension de l’accueil réservé au visiteur de marque.

Une période difficile pour Macron et son pays au Mali. Jamais la visite d’un Président français n’a été autant désapprouvée par le peuple malien. Déjà, le plus populaire Mouvement Yèrèwolo debout sur les Remparts, à l’origine de toutes les manifestations anti françaises à Bamako et à l’intérieur, décide de peser de tout son poids pour rendre la visite de Macron à Bamako inoubliable.

Une source proche de ce Mouvement, qui veut voir la société de sécurité privée russe Wagner à la place de Barkhane pour lutter contre le terrorisme et les narco trafiquants au Mali, a annoncé le lancement d’une opération dite ‘’lance-pierre’’ contre la visite de Macron.

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De Kati à Bamako en passant à Koulikoro, depuis octobre, le Mouvement Yèrèwolo debout, lors de ses manifestations, a tenu en liesse les populations avec ses slogans hostiles à la France et à son Président Macron. Pour eux, la situation sécuritaire difficile du pays, après huit ans de présence des troupes françaises  au Mali et au Sahel, sans pour autant circonscrire le mal, est le signe que l’ex puissance coloniale ne travaille pas pour la fin de la crise.

Outre, ces jeunes contestateurs de la politique française, la date du 20 décembre calée par Paris, sans consultation au préalable des autorités maliennes, heurte Koulouba, qui selon certaines sources, a appris l’information à travers des medias étrangers. C’est le 14 décembre que Koulouba a été saisi par une note, précise une source proche de Koulouba.

Mécontent de la démarche, Assimi Goita aurait établi donc le cadre de cette visite à son niveau. Il n’y aura pas de tête à tête entre les deux Chefs d’Etat à l’aéroport International Bamako Senou. La rencontre sera bilatérale, sans les deux présidents. Et enfin, il n’y aura pas de point de presse à la fin de la visite.

Supposées être les raisons fondamentales  de cette visite, la société de sécurité russe Wagner et les élections à la fin de la transition. Bamako se garderait le droit d’aborder ces questions avec le Président Macron.

Autre raison expliquant la visite précipitée de Macron à Bamako et aux troupes Barkhane à Gao est la visite programmée de Valérie Pécresse, candidate de « Les Républicains » à la présidentielle de 2022 en France.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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