A travers une conférence de presse, le Front Uni pour la Sauvegarde de l’Intégrité du Mali a restitué les résultats de ses travaux de sa pétition sur les risques que pourrait courir notre pays si jamais les réformes nécessaires envisagées n’étaient pas bien conduites.
Lancé le 14 Aout 2021 à la Maison de la Femme à Sabalibougou, en commune V du District de Bamako pour demander solennellement une prorogation de deux (2) ans sur la durée initialement prévue de la transition en cours, cette pétition vient en soutien aux autorités de la Transition.
Selon le président de FUSI-Mali, M. Tiémoko Goita, cette période de transition, plus que nécessaire, devra permettre de réaliser les réformes prévues dans le plan d’action gouvernemental décliné en quatre (4) axes que sont : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité.
« Pour une mise en œuvre efficiente de ces reformes éminemment importantes pour le futur de notre pays en ces moments cruciaux de son existence, tout Malien, tout ami ou partenaire du Mali, de bonne foi, conviendra avec FUSI- MALI, de la nécessité d’aller à cette prolongation pour le bien exclusif de notre peuple qui a déjà beaucoup souffert aussi bien de l’instabilité institutionnelle que de l’instabilité politique et/ou sociale », a fait savoir M. Tiémoko Goita. Pour qui le délai des dix-huit (18) mois initialement fixé dans la Charte ne prévoyait point l’éventualité du changement survenu que d’aucuns ont qualifié, à juste titre, de phase de rectification ou de deuxième phase de la transition, parce que, faut-il le rappeler, les autorités en charge de la première phase – qui a duré neuf (9) bons mois- étaient loin de combler les attentes des Maliens.
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Aux dire du président de FUSI-Mali, c’est au regard de cette nouvelle donne, que la demande de prorogation formulée la plateforme était bien fondé et méritait « d’avoir cette grande adhésion des Maliens aussi bien de l’intérieur que de la diaspora ». Car les responsables et militants de la plateforme se sont mobilisés pour aller à la rencontre des maliens partout où cela a été possible pour leur expliquer le sens et la portée de leur démarche. « Et comme s’ils n’attendaient que ça, un grand enthousiasme s’est développé autour de notre initiative. Massivement et dans un esprit de patriotisme, les Maliens ont répondu ‘’oui’’ à notre demande de prorogation de la durée de la transition », a-t-il ajouté.
Pour atteindre le maximum de Maliens pour la signature de pétition, « la commission technique chargée de conduire cette activité a mis en place deux (2) procédés : la signature sur copie dure et la signature en ligne. Au terme de la date butoir fixée au 15 Novembre 2021 pour la finalisation du processus, FUSI-Mali a recueilli cinq cent seize (516) en signatures en ligne, quatre million deux cent quatre-vingt-quatorze mille sept cent quatre-vingt-neuf (4 294 789) signatures sur copies dures, soit un total cumulé de Quatre million deux cent quatre-vingt-quinze mille trois cent cinq (4 295 305). « Ceci démontre, si besoin en était, que les Maliens sont en phase avec leurs autorités de la transition », a souligné M. Tiémoko Goïta.
Et le président de FUSI-Mali d’être catégorique ; « L’opération tout comme la précipitation à mettre un terme à cette transition avant même que la refondation prônée par l’écrasante majorité de nos compatriotes ne devienne réalité pourrait plonger notre pays dans de nouvelles situations de crise dont notre peuple n’a nullement besoin. Il nous faut dès lors voir la réalité en face et agir dans le sens du seul intérêt des Maliens qui ne demandent qu’à vivre dignement dans leur pays. »
Les responsables du Front Uni pour la Sauvegarde de l’Intégrité (FUSI MALI) ont promis envoyer copie des résultats de la pétition à tous les amis et partenaires du Mali (Union Africaine, Union Européenne, CEDEAO, Nations-Unis) pour d’abord les informer de cette volonté fortement exprimée des Maliens d’aller à une prolongation de la durée de la transition, et demander « leur soutien et leur accompagnement ».
« Divers chantiers pour la refondation du Mali justifient la prolongation de la durée de la transition. Soutenir la prolongation de la transition, c’est s’engager pour le renouveau du Mali. Si la transition doit prendre deux ans, nous sommes engagés, même au-delà. Nous parlons de la réussite de la transition, nous nous battons pour cela, pour le renouveau du Mali », a conclu le président FUSI-Mali, M. Tiémoko Goita.
Les pétitions vont continuer avec les assises et même au-delà. Après ces résultats, il s’agira d’aller dans les familles.
Cyril Adohoun
L’Observatoire