Le Président Faure Essozimna Gnassingbé du Togo et colonel Assimi Goïta-Président de la Transition au Mali
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Décrispation de la crise malienne : Visite éclair de Faure Gnassingbé à Bamako

Afin de décrisper la crise qui mine les relations entre les autorités de la Transition au Mali et la CEDEAO, le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a effectué une visite éclair à Bamako où il s’est entretenu avec l’homme fort du Mali, colonel Assimi Goïta.( Photo d’illustration)

Les deux Chefs d’Etat auraient échangé sur le bras de fer qui oppose Bamako à la CEDEAO au sujet du chronogramme des élections. Selon notre source, le Président Faure, réputé être proche des colonels au pouvoir à Bamako, aurait obtenu des assurances d’un réexamen du dossier malien qui continue de semer des brouilles.

En effet, dans leur dernière note à la CEDEAO, les autorités de la Transition au Mali ont demandé une prorogation de la durée de la Transition de quatre (4) ans, réduisant d’un an la durée comme préalablement demandée.

Cette demande sera confrontée à une fin de non-recevoir des Chefs d’Etat de l’organisation sous régionale, qui y voient une « provocation » et un manque de volonté de la junte d’organiser les élections le plus tôt pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. Par conséquent, la CEDEAO a infligé des sanctions supplémentaires, lourdes, au pays de Soundjata.

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Ces sanctions supplémentaires d’ordre économique et financières, telles que annoncées, sont tombées comme un couperet. Elles comprennent principalement la « fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali », la « suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ; produits pharmaceutiques; les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19 ; produits pétroliers et électricité », le « gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO » et la « suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD).

La réplique de Bamako ne s’est pas faite attendre. Par principes de réciprocité, les autorités de la Transition ont fermé à leur tour les frontières maliennes, sans toutefois rompre le dialogue. Mais, une mobilisation gigantesque a mobilisé, le vendredi 14 janvier 2022, des milliers de Maliens de l’intérieur et de la diaspora ainsi que les communautés ouest-africaines au chevet du Mali. Les autorités de la Transition sortent revigorées au regard de la mobilisation qui leur donne une forme de légitimité. Même les détracteurs du pouvoir militaire ont dénoncé la sévérité des sanctions.

Entretemps, les tractations se poursuivent dans les coulisses, car lesdites sanctions ne profitent à personne. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire, premiers partenaires transfrontaliers directs du Mali sont ressentent de plus les effets du bras de fer. Intransigeant sur la position de la CEDEAO, le Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, a récemment indiqué qu’il revient aux autorités maliennes de marquer un pas vers l’organisation pour la réouverture du dialogue.

Le Président Assimi a déjà prévenu que sa main reste tendue. « J’ai eu un long entretien téléphonique avec le SG des Nations Unies Antonio Guterres ce soir. Je lui ai transmis notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé et l’ai invité à encourager la communauté internationale à accompagner notre pays », a tweeté le Président Goïta, le 19 janvier dernier.

Cyril Roc DAKPITI/Icimali.com

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